Kafka sur le rivage - Haruki MURAKAMI
Haruki MURAKAMI
Kafka sur le rivage
genre : littérature japonaise, conte initiatique, onirique
aux Editions 10/18
Sorti le 05/06/2007
Ma note : 4/5
Résumé :
Kafka Tamura, quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. Nakata, vieil homme simple d'esprit, décide lui aussi de prendre la route, obéissant à un appel impérieux, attiré par une force qui le dépasse. Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des chats, une mère maquerelle fantomatique et une prostituée férue de Hegel, des soldats perdus et un inquiétant colonel, des poissons tombant du ciel, et bien d'autres choses encore. Avant de voir leur destin converger inexorablement et de découvrir leur propre vérité.
La couverture :
Oui nous allons parler chat et les poissons seront de la partie.
Mon avis :
Murakami fait parti des auteurs japonais que je préfère, chaque livre porte en lui sa propre poésie, son propre monde surréaliste dans lequel, nous lecteurs, devons nous laisser porter sans se poser de questions.
Cette histoire n'y déroge pas, son histoire est à la fois onirique empreinte de philosophie.
Kafka Tamura fuit sa maison et son père, prend un bus et se rend dans une région et une ville qu’il ne connait pas. Avec quelques yens en poche, il a prévu de rester une petite semaine dans un hôtel, de continuer à faire sa musculation (pour savoir se défendre). Il trouvera sur sa route une bibliothèque privée qui lui servira de refuge afin de lire tout son saoûl. Il y rencontrera Mademoiselle SAEKI et le jeune Oshima.
En parallèle, nous suivrons Nakata, un vieil homme, simplet, qui parle aux chats et qui va se voir confier une mission très étrange.
Leurs destins se croisent et s’entrecroisent de manière profonde et superficielle, on devine, on doute, on espère, on cherche à comprendre. Kafka va réfléchir énormément à sa vie, à ce qu’il est, ce qu’il a vécu, à ce qu’il veut pour la suite. Mais à 15 ans, pas facile de se projeter quand on n’a vécu encore qu’une courte vie. Le jeune Oshima-san va se révéler être un ami de réflexion. Murakami les entrainant à philosopher sans le savoir, en leur faisant se poser les bonnes et les mauvaises questions.
Surfant entre cette philosophie et les faits quelques fois surréalistes, Murakami ne laisse jamais le lecteur s’appesantir dans sa propre pensée, un fait viendra chambouler le tout, remettant en place les composantes de la destinée de Kafka et Nataka.
Ce livre je l’ai adoré, je l’ai lu plutôt tranquillement, car chaque chapitre apportait une pierre à la construction de cette histoire magnifique faite de rêves, de désirs assouvis ou non.
Chaque personnage trouve sa place dans cet échiquier, aidant Kafka à se trouver et se retrouver. Aucun personnage superflu donc, tous remplissent une mission bien malgré eux.
Je ne vais pas lire un autre Murakami de suite, je me laisse le temps de m’imprégner de celui-ci. J’en ai besoin tellement il a été puissant en terme de ressentis et d’interrogations sur la vie en générale.
Bravo Monsieur MURAKAMI, vous avez encore su me plonger dans votre univers, inimitable, rien qu’à vous.